Immobilier :
2024 est une mauvaise année pour l'immobilier. C'est le bilan dressé par les Notaires de France, publié lundi 16 décembre. Le volume total de ventes de logements a chuté de 17% sur un an, avec seulement 780 000 transactions enregistrées.
"Une bonne année de transactions, c'était à la fin de l'année 2019, avant la crise sanitaire, où on considérait qu'on avait atteint un niveau très actif autour de 1 080 000 transactions. On est descendu de très haut", souligne lundi sur franceinfo Me Frédéric Violeau, notaire à Caen, chargé des statistiques immobilières nationales de Notaires de France. Mais selon lui, les études de notaires "ont déjà traversé des crises immobilières. Ce n'est pas la première. Elles ont survécu et elles survivront encore".
L'enquête des Notaires de France souligne également que les prix des logements continuent à reculer dans la quasi-totalité des grandes villes, permettant d'acheter un bien avec une surface un petit peu plus grande avec les mêmes mensualités qu'avant.
Des prix en baisse sauf à Paris et Nice
Avec des remboursements de mensualités représentant un tiers de leurs revenus, les ménages peuvent ainsi acheter cette année un logement ancien de 77 m2 en moyenne en France, soit 3 m2 de plus que l'an passé. La situation diffère selon les régions. Notaires de France calcule ainsi qu'une mensualité de 800 euros sur 20 ans permet de devenir propriétaire d'un appartement de 111 m2 à Saint-Étienne, mais de seulement 12 m2 à Paris, 29 m2 à Lyon ou 41 m2 à Marseille comme à Toulouse. Les plus forts reculs des prix sont enregistrés à Nantes et à Lyon, avec des baisses qui frôlent, voire dépassent les 9%.
Selon cette enquête, la baisse est quasi générale dans les principales métropoles, hormis à Nice. Pour les appartements, elle est la deuxième ville la plus chère de France derrière Paris, où le prix du mètre carré a très légèrement progressé cette année. "On est plutôt plus optimistes pour 2025 qu'on ne l'était en 2023", déclare toutefois Me Frédéric Violeau. À la question s'il faut s'attendre à un rebond en 2025 pour autant, il répond espérer au moins "de la stabilité et un peu de visibilité parce que les engagements immobiliers sont des engagements de long terme. Que les Français puissent s'orienter vers l'acquisition immobilière".
Source : "https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/prix-immobilier/immobilier-le-nombre-de-ventes-chute-de-17-sur-un-an-selon-le-bilan-annuel-des-notaires-de-france_6958442.html"